La mémoire…. Et son fonctionnement
- roxanejacques0
- 16 mars
- 3 min de lecture
La mémoire est un « outil » / une fonction utilisée chaque jour par chaque être humain, qu’il soit petit ou grand. Elle se décline en une multitude de « sous-fonctions » selon ce que nous souhaitons réaliser.
Le cerveau est plutôt bien organisé, il offre la possibilité de retenir une information pendant une courte durée, si celle-ci n’est pas pertinente à long terme (par exemple je peux retenir les chiffre d’un numéro de téléphone pour le recomposer directement) ; c’est ce qu’on nomme la mémoire à court terme.
Les informations retenues durant de courtes périodes peuvent également être manipulées/ utilisées. Par exemple, lorsque je suis à la boulangerie et que je souhaite acheter un croissant et un pain au chocolat, je réalise un petit calcul pour savoir le prix approximatif que cela me coûtera. C’est ce que l’on nomme la mémoire de travail.
En parallèle de tout cela, nous sommes en capacité de retenir une information dans le temps si celle-ci est importante. On nomme cela la mémoire à long terme. Celle-ci se décline en « sous-fonctions » selon le type d’information retenue.
Par exemple, lorsque je veux réaliser un geste comme « prendre un verre d’eau », je fais appel à la mémoire dite procédurale qui intervient de façon non-consciente (je ne me rends pas compte que je l’utilise) pour savoir adapter mon mouvement. Autrement, nous renverserions grandement nos verres d’eau !
Dans les types de mémoire que nous mobilisons de façon involontaire, il est également possible de retrouver les réflexes (je ne vais pas poser ma main sur la plaque de cuisson car j’ai appris que je risquais de me brûler : je ressens de la chaleur, je retire ma main), les amorçages (lorsque j’entends la sonnette dans vélo en marchant dans la rue, je sais qu’un danger potentiel est présent) et bien d’autres.
Le type de mémoire restant le plus connu et largement sollicitée par tout-un-chacun est la mémoire à long terme mobilisée de façon consciente. Elle regroupe nos connaissances, nos souvenirs et nos derniers apprentissages.
Parmi celle-ci nous retrouvons deux types de mémoires « volontaires » :
- La mémoire sémantique : les faits appris stockés en mémoire de façon indépendante du contexte. Par exemple je sais que la capitale de la France est Paris mais je ne me souviens pas d’où je détiens cette information.
- La mémoire épisodique : les faits appris récemment, souvent liés au contexte donc la façon dont l’information a été acquise, comme par exemple se souvenir de ce qu’on a mangé hier au déjeuné.
On peut également citer la mémoire du futur dite mémoire prospective (pour retenir nos rendez-vous par exemple) ou encore la mémoire liée aux souvenirs dite mémoire autobiographique (souvenir d’enfance).
En résumé :

Afin qu’une information puisse être retenue sur une longue période, différents processus vont également agir dans l’ombre.
L’information à retenir va être vue ou entendue (en fonction de la modalité d’entrée). Prenons l’exemple d’un rendez-vous, vous avez appelé le dentiste et il vous a fixé un rendez-vous à 16h.
Vous inscrivez ce rendez-vous dans votre agenda et vous le visualisez ainsi écrit.
L’information du rendez-vous va tout d’abord être « gardée » en mémoire à court terme et « encodé » temporairement en mémoire à long terme. C’est un peu comme si l’information allait être emmenée vers une autre zone du cerveau qui garde l’information plus longtemps.
Mais pour que cette information puisse être « gardée » plus longtemps en mémoire, elle doit être répétée et elle va également se répéter seule sans que vous ne vous en rendiez compte (il est pratique le cerveau… il vous évite des efforts, il fait le travail tout seul). C’est ce qui est nommé la consolidation.
Cette consolidation permet à l’information d’être plus « stable » dans votre mémoire et ainsi pouvoir y accéder plus ou moins facilement lorsque vous le souhaitez. En effet, lorsque quelqu’un va vous poser la question de savoir « A quelle heure avez-vous rendez-vous ? », vous allez chercher l’information dans votre mémoire et aller la « récupérer » pour pouvoir donner votre réponse.
Ainsi, lorsque parfois vous avez l’information sur le bout de la langue ou qu’avec un indice vous arrivez à la retrouver c’est souvent que le chemin de la récupération (aller chercher) de l’information est plus long ou sinueux. Mais l’information est bien souvent dans votre mémoire !

Conseil de la neuropsychologue : lorsque vous effectuez un nouvel apprentissage (rdv, information importante etc.) et que vous ne souhaitez pas du tout l’oublier, jouez sur les différentes voies d’entrée (écrire, répéter à haute voix…) et associez cette information avec un souvenir heureux (mémoire autobiographique) ou un objet ou événement connu. Ainsi, associer différents types de mémoire ou classer les éléments par catégorie (fruits, meubles…) peut favoriser la rétention et la récupération de informations.
Rédigé par Roxane Jacques
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